De Bretagne vers une espérance infinie
Après avoir découvert dans « Bretagne Aube de la Révolution » les paysans du pays gallo et les premiers combats de rues à Rennes en mai 1788, « De Bretagne, Vers une espérance infinie » vous fait découvrir le rôle des bretons dans les premiers jours de la Révolution Française.
A l’automne 1788, magistrats, étudiants, jeunes gens de Rennes sont confrontés à la noblesse parlementaire, d’abord, par des écrits incendiaires « La noblesse n’est pas un mal nécessaire » écrira le professeur Lanjuinais, puis par les armes, dans des combats de rues où s’affrontent les domestiques des nobles et les jeunes gens de Rennes. C’est la « journée des bricoles ».
Alors que les étudiants de Rennes en appellent à la solidarité de ceux de Nantes et d'Angers, se tiennent les dernières séances des Etats de Bretagne, condamnés par l'insoutenable refus de la noblesse bretonne de toucher à ses privilèges.
Toute la Bretagne s’ébranle. Les communes sont saisies par la fièvre des cahiers de doléances. Dans le pays de Ploërmel, Réminiac, Beignon, Paimpont, tous préparent les Etats Généraux convoqués par le roi. Encore une fois, Rennes devient le théâtre de tous les débats et prépare sa délégation aux Etats Généraux.
A Versailles, réunis dans le club breton, les députés bretons vont être au centre du combat pour la démocratie et les droits de l’homme et du citoyen. Ils seront le fer de lance pour la constitution de l’Assemblée nationale et l’abolition des droits féodaux dans la nuit du 4 août 1789, rappelant que « la Révolution ne doit pas se borner à remporter des victoires sur la vieille monarchie et les grands. Une révolution politique est perdue sans révolution sociale. »
Monique Bouzin